J’entends bien, monsieur le ministre, que vous avez demandé à votre administration de ne pas procéder uniformément à une baisse de 50 %, mais je me demande comment elle va pouvoir déléguer au niveau régional sans avoir eu au préalable une remontée des DIRRECTE, car je rappelle que ce sont celles-ci qui gèrent maintenant les maisons de l’emploi. Les crédits vont donc arriver non pas l’année prochaine mais l’année suivante : il va falloir d’abord faire une analyse régionale, puis la DIRRECTE va devoir demander à la DGFP des crédits. Sinon, que se passera-t-il ? La DGFP va appliquer une baisse de 50 % dans toutes les régions, et ensuite seulement on flèchera dans les régions. Je vous rappelle cependant que certaines se portent plus mal que d’autres en termes de licenciements : nous pensons à la Bretagne, monsieur le président, et moi qui suis du Nord-Pas de-Calais, je peux dire que ce n’est pas mieux – La Redoute, le textile, etc. Si les crédits sont baissés uniformément dans toutes les régions, des maisons de l’emploi peut-être moins utiles que d’autres conserveront des financements qui auraient pu être affectés à celles qui en ont plus besoin.
Bien évidemment, rajouter 10 millions de crédits aux maisons de l’emploi, c’est mieux que rien, et je voterai l’amendement no 402 si les autres sont rejetés, mais j’aurais préféré que l’on fasse un effort supplémentaire et mon amendement à 26 millions me paraissait plus adapté aux besoins des maisons de l’emploi.