Messieurs les ministres, vous nous mettez dans une situation un peu particulière. En 1982, l’État disait déjà que la formation des jeunes était une ardente obligation, et qu’il fallait mettre en place des dispositifs particuliers. C’est à cette époque que les missions locales ont été créées. Pendant longtemps, le partage entre l’État et les collectivités locales a été totalement égalitaire, sans distorsion entre les participations respectives.
Vous avez indiqué à juste titre – et nous l’avons, les uns et les autres, rappelé lors de la discussion générale et lors de nos interventions en commission – que les efforts consentis pour les jeunes commençaient à payer. Nous constatons que l’amélioration de l’emploi passe, dans un premier temps, par celle de l’emploi des jeunes.
Alors que nous sommes confrontés à ce budget en augmentation, nous souhaitons insister sur la nécessaire mobilisation de l’État et des collectivités territoriales en direction de cette population. Si nous pouvons espérer qu’à travers le contrat de génération, certains anciens partent dans de bonnes conditions, il est absolument indispensable que la jeunesse retrouve confiance en son avenir.
Cet amendement, nous l’avons adopté en toute conscience en commission et les arguments que vous nous opposez ne nous paraissent pas rédhibitoires. Il conviendra peut-être que les sommes dont vous et M. Castaner avez évoqué l’existence soient revues, le cas échéant, si vous estimez qu’elles sont trop importantes et qu’elles ne sont pas nécessaires au fonctionnement des missions locales.
En tout cas, les choses ne nous ont pas été présentées ainsi lors des débats en commission, où cet amendement ne semblait pas poser problème. S’il pose problème aujourd’hui, nous avons quelques raisons d’en être surpris. Je suggère que nous nous en tenions au vote que nous avons émis en commission élargie.