Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 8 novembre 2013 à 9h30
Loi de finances pour 2014 — Sécurités

Manuel Valls, ministre de l’intérieur :

L’augmentation des faits de violence sur les personnes et de cambriolage ne date pas de dix-huit mois : il s’agit malheureusement d’une donnée statistique vieille de trente ans, qui s’élève à près de 30 % pour les dix dernières années. Je vous renvoie aux statistiques des cambriolages, dont le nombre explose depuis quelques années. Regardons donc la réalité en face et faisons preuve de transparence en matière de chiffres afin de mieux combattre le phénomène !

En termes d’affectations, mes priorités sont également claires : les zones de sécurité prioritaire et le renseignement intérieur afin d’accompagner la création de la DGSI.

Enfin, car il faut faire court, les programmes « Sécurité civile » et « Sécurité routière » contribueront à l’effort de maîtrise de l’emploi public et connaîtront cinquante-neuf suppressions d’emplois. Le budget 2014 de la mission « Sécurités » permettra de disposer d’effectifs plus nombreux, mais aussi mieux rémunérés et mieux considérés. Sont également prévues de nombreuses mesures catégorielles qui amélioreront significativement la situation des personnels : 29 millions d’euros sont prévus au bénéfice des personnels de la police, 19 millions au bénéfice des personnels de la gendarmerie, un million pour ceux de la sécurité civile et 450 000 pour ceux de la sécurité routière. La promotion des gardiens de la paix et des sous-officiers de gendarmerie en catégorie B sera poursuivie, avec un entrée en vigueur le 1er septembre 2014. Tous les corps bénéficieront de mesures indemnitaires substantielles, preuve que l’État respecte ses engagements passés.

Je viens de vous parler des effectifs des forces de sécurité ; j’ai commencé par là car la police et la gendarmerie nationale sont avant tout, je le constate tous les jours, des forces humaines. Mais je ne saurai pour autant oublier les moyens de fonctionnement et d’investissement de la mission « Sécurités ». En la matière, pour la gendarmerie comme pour la police nationales, les années 2008-2012 ont été brutales : des crédits en diminution de 18 %, un investissement devenu marginal et des crédits d’équipement très tendus – M. le rapporteur pour avis Daniel Boisserie en sait quelque chose. En 2014, pour la première fois depuis 2007, les crédits de fonctionnement et d’investissement de la police nationale progresseront à nouveau, modestement certes, car la hausse sera de 1 %, mais la tendance néfaste à l’oeuvre depuis six ans s’interrompt après une année de stabilité en 2013.

Tels sont, mesdames et messieurs les députés, les éléments essentiels du budget de la mission « Sécurités ».

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