Monsieur le ministre de l’économie et des finances, la semaine dernière, une agence de notation financière américaine a pris la décision de dégrader la note de la France en lui attribuant la note AA – notons au passage que la France reste l’un des pays les mieux notés au monde.
Alors que la politique courageuse conduite par le Gouvernement pour ne pas faire peser sur les générations à venir le poids d’une dette qui était devenue trop lourde commence à porter ses fruits ; alors que ce que nous mettons en moins dans le service de la dette, nous le mettons dans l’éducation, la justice, la santé et la sécurité ; alors que nous restaurons la compétitivité de notre pays, tout en préparant l’avenir de notre industrie en investissant dans l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche, cette décision, disons-le clairement, est surprenante.
Elle résulte d’une évaluation bricolée, effectuée au doigt mouillé. Le prix Nobel d’économie Paul Krugman ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’il estime que cette décision est fondée sur des appréciations idéologiques, et non des réalités économiques et financières.