Le groupe écologiste s’associe à toutes celles et tous ceux qui appellent nos concitoyens à l’apaisement et les groupes politiques au sang-froid.
Monsieur le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, on le sait, les périls sont devenus multiples : il y a quelques jours, le typhon Haiyan tuait des dizaines de milliers de personnes et dévastait tout sur son passage. La situation appelle, d’abord, notre soutien à toute initiative que prendra le Gouvernement pour aider les Philippines et ses habitants.
Cette catastrophe confirme malheureusement l’impact du changement climatique, auquel aucun continent ni personne n’échappera. Rien d’étonnant pour les scientifiques : alors que la couche supérieure de l’océan se réchauffe inexorablement, une étude de l’université de Floride a démontré qu’une augmentation d’un degré de la température de l’eau accroît la vitesse des 10 % de cyclones les plus puissants de 6,5 mètres par seconde.
En d’autres termes, si nous ne maîtrisons pas l’augmentation de la température, les risques cycloniques vont croître. À celles et ceux qui conservent une approche étriquée de l’économie, au mépris de la condition sociale et de la protection de l’environnement, je rappelle le rapport de Nicholas Stern, publié en 2006, qui précise qu’en cas d’inaction d’ici 2050, le changement climatique coûterait entre 5 et 20 % du produit mondial brut. L’ajustement de ses prévisions nous conduit plutôt vers le haut de la fourchette.
L’écologie n’est pas seulement une chance pour l’économie, elle en est la planche de salut. Depuis hier, à Varsovie, 192 pays ont entamé des négociations en vue d’aboutir en 2015 à un accord sur la réduction des gaz à effet de serre engageant l’ensemble des pays.
La France a une responsabilité historique puisqu’elle accueillera, à Paris, en 2015, la conférence sur le climat.
Monsieur le ministre, quel rôle la France jouera-t-elle à la conférence de Varsovie ? (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)