Aujourd’hui, votre rapporteur spécial, par ailleurs président du Conseil de l’immobilier de l’État, essaie de sensibiliser à cette question les instances politiques – qui ont certes d’autres priorités –, qu’il s’agisse du ministre de la culture, du ministre en charge du domaine immobilier de l’État, d’autres ministres susceptibles d’être intéressés, voire de la Cour des comptes, qui cherche des locaux et qui utilise, au coeur de Paris, non pas des bureaux, mais d’anciens appartements.
La structure même des bâtiments demeure d’ailleurs inchangée : il y a là une valorisation à entreprendre. Il nous faut concevoir un projet avant que l’état-major de la marine ne quitte ce lieu pour Balard. Autorisation doit être accordée de visiter, de filmer et de valoriser cet immeuble situé à un endroit prestigieux de Paris, haut lieu de l’histoire de l’Ancien Régime et, de temps à autre, des Républiques successives. Si, toutefois, ce lieu n’inspirait pas la moindre réflexion, mieux vaudrait sans doute,le vendre. Mais, à tout le moins pour ce qui concerne la partie historique, il doit rester dans le giron de l’État, à charge pour ce dernier de valoriser tout l’espace extérieur. Des projets ont été échafaudés, de l’argent a même été mis de côté. Je formule un regret, que vous rappellerez au ministre du budget : le Louvre avait des obligations ; on lui a retiré cet argent : c’en est donc à présent fini.
Cet amendement est un amendement d’appel. J’espère que l’Assemblée nationale, par-delà la diversité de ses groupes, saura sensibiliser le Gouvernement pour qu’il se donne les moyens d’un grand projet à l’égard de l’hôtel de la Marine. L’avis de la commission, toutefois, s’il est favorable au produit d’appel, ne l’est pas à l’appel lui-même – autrement dit, à l’amendement.