En outre, une partie importante des dépenses culturelles, et notamment celles qui concernent le spectacle vivant, sont soumises à ce que les économistes appellent la loi de Baumol. Les gains de productivité y sont par nature quasiment inexistants : la représentation du Médecin malgré lui ou l’interprétation de la Flûte enchantée nécessitent à peu près la même quantité de travail aujourd’hui qu’il y a plusieurs siècles, alors même qu’on produit vingt fois plus de biens aujourd’hui en une heure de travail dans le secteur industriel et que les salaires ont augmenté dans les mêmes proportions. En d’autres termes, ce secteur est confronté par essence à des coûts croissants, de sorte qu’on ne peut le préserver qu’en acceptant un financement public non seulement important, mais aussi croissant.
Je n’ignore certes pas la nécessité du redressement des comptes publics, et j’ai approuvé la réduction forte et sélective des dépenses publiques…