Intervention de Aurélie Filippetti

Séance en hémicycle du 13 novembre 2013 à 10h00
Loi de finances pour 2014 — Culture

Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication :

La loi sur la création sera d’abord, par son article premier, un acte de reconnaissance de la nation à l’apport essentiel que constitue la création artistique, sous toutes ses formes, à la richesse de notre territoire. C’est la première fois que sera ainsi reconnue la place de la création dans l’émancipation des individus, la citoyenneté et le collectif, mais aussi dans la richesse économique de notre pays. Le texte comportera ensuite quatre titres : le premier portera sur la définition du cadre d’intervention, c’est-à-dire sur le soutien à la création artistique, à travers les réseaux, notamment les labels ; le deuxième concernera la diversité culturelle et sa préservation, y compris des dispositions sur le numérique, sachant que des menaces pèsent sur cette diversité, pourtant consubstantielle à la politique que la France a toujours voulu mener en matière de création ; il y aura ensuite des dispositions importantes sur l’emploi culturel, abordant les dimensions que vous avez évoquées s’agissant de la protection sociale des artistes auteurs, et aussi la formation, initiale comme tout au long de la vie, des professionnels de la création ; enfin, le dernier titre portera sur l’enseignement artistique, avec le renforcement de nos atouts en matière de formation des professionnels de la création.

J’en profite pour revenir sur une question qui m’a été posée concernant le financement de l’enseignement spécialisé. Les crédits du ministère visant à la professionnalisation de l’enseignement artistique sont augmentés. Là où j’ai choisi de faire porter l’effort budgétaire, c’est sur les crédits concernant les conservatoires, crédits qui de toute façon devaient être transférés aux régions depuis la loi de 2004, la part d’intervention de l’État ne représentant que 6 % de leur budget total. La diminution est notable, je le reconnais bien sûr, mais elle n’empêchera pas leur fonctionnement. Mais les crédits des conservatoires qui ont une dimension de professionnalisation et une portée territoriale importante à travers leur politique sociale, comme celui d’Aubervilliers, madame Buffet, seront, eux, préservés. Ces conservatoires seront évidemment encouragés par le ministère.

S’agissant du 1 % artistique évoqué par Hervé Féron, l’opération que j’ai lancée avec Vincent Peillon, « Un établissement, une oeuvre », permettra à partir de la rentrée prochaine de valoriser une partie des quelque 12 000 oeuvres créées dans notre pays grâce au dispositif du 1 %. Dans le cadre des actions d’éducation artistique, les élèves pourront ainsi découvrir les oeuvres qui sont dans leur propre établissement.

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