Madame la députée, France Médias Monde est bien l’illustration de la politique du Gouvernement en matière culturelle et audiovisuelle et de l’incurie de nos prédécesseurs. Nous venons d’entendre une litanie, une succession de discours critiquant la politique budgétaire responsable que nous menons aujourd’hui à la tête de ce ministère, mais vous souvenez-vous seulement de la situation dans laquelle se trouvait l’audiovisuel extérieur de la France il y a un an et demi, quand nous avons pris les responsabilités ? Une situation sociale dramatique, la fusion envisagée des deux entreprises avec des inquiétudes sur la fusion des rédactions, des personnels désorientés, qui ne savaient plus rien de leur avenir, sans compter les nombreuses gabegies financières, budgétaires sur lesquelles d’ailleurs les enquêtes et les investigations se poursuivent.
Depuis un an, nous avons repris la situation en main : rapport de Jean-Paul Cluzel, nomination de Marie-Christine Saragosse selon une procédure qui anticipait la nouvelle nomination par le CSA. Depuis, la situation sociale s’est apaisée, les salariés travaillent ensemble mais dans des entités rédactionnelles distinctes dont les identités, très fortes, sont préservées. Nous ne pouvons que nous satisfaire du travail réalisé par France Médias Monde, ses équipes de direction et l’ensemble des personnels.
Bien sûr, nous avons aussi une pensée pour RFI et l’ensemble de l’entreprise endeuillée par les récents événements tragiques.
Merci, madame, d’avoir rappelé que le budget de France Médias Monde va augmenter afin de consolider encore cette entreprise, lui donner un meilleur rayonnement sur le plan international, mais aussi au sein de l’Hexagone, notamment grâce à la diffusion de France 24 en Île-de-France ou à la diffusion de RFI en bambara, comme M. Guillet l’a souligné.
Nous allons continuer à asseoir les missions de France Médias Monde en faisant passer le budget de 240,3 millions en 2014 à 242,1 millions en 2015. Vous le voyez, nous ne menons pas une politique budgétaire aveugle, nous faisons au contraire des choix responsables qui permettent d’encourager les entreprises et les missions fondamentales du service public.