Monsieur Durand, je vous remercie de cette demande. J’ai d’ailleurs été surpris de ne pas avoir entendu M. le rapporteur et Mme la ministre me faire cette proposition.
J’ai dit tout à l’heure qu’il s’agissait d’un amendement de « plaidoyer ». Je regrette que la construction d’un budget contraint nous amène à choisir entre Pierre et Paul et à déshabiller l’un pour habiller l’autre.
Je comprends parfaitement la problématique qui est posée à France Télévisions. Bien entendu, il serait de mauvais aloi, surtout aujourd’hui, de plaider pour une baisse des dotations de France Télévisions. J’entends parfaitement l’argument et je comprends qu’il y aura d’autres étapes pour reposer la question de l’augmentation des capacités stratégiques de France Médias Monde. Je ne balaie pas d’un revers de la main l’effort présenté par Mme la ministre en faveur du budget de France Médias Monde qui, c’est vrai, est en augmentation par rapport à celui de France Télévisions, lequel est en baisse.
Je veux bien, dans ce jeu un peu convenu que j’ai déjà eu l’occasion de déplorer, retirer cet amendement, mais au moins il nous permet d’engager le débat sur une orientation stratégique qui nous permettrait de redoter nos outils d’influence, mais aussi de partenariat économique et stratégique à l’extérieur, et pas simplement en Afrique – je pense à de nombreuses autres zones francophones –, car d’autres grandes puissances – je pense à la Chine et à d’autres pays –mènent des stratégies très offensives dans ces domaines.
J’en resterai là, mais je compte bien que nous ayons des débats stratégiques en dehors de nos seules et strictes contraintes budgétaires, que chacun comprend, mais qui nous empêchent d’aller plus loin.