Intervention de Laurence Abeille

Séance en hémicycle du 12 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Ma question porte sur la place accordée au véhicule électrique dans le PLF pour 2014, et j’y associe mon collègue François-Michel Lambert. Je voudrais d’abord replacer le véhicule électrique dans une perspective plus large, celle de la troisième révolution industrielle, telle que l’a notamment théorisée l’économiste Jeremy Rikfin. Les grandes révolutions économiques de l’histoire se produisent à chaque fois que de nouvelles technologies apparaissent et se conjuguent simultanément avec de nouvelles sources d’énergie. Nous sommes à l’aube de cette troisième révolution industrielle, qui repose sur cinq piliers, parmi lesquels le développement massif des énergies renouvelables et l’évolution du transport vers des véhicules électriques rechargeables.

En engageant dès à présent notre pays dans une politique volontariste en faveur du véhicule électrique couplée au développement des énergies renouvelables, outre le fait de développer une filière industrielle d’avenir, nous apporterons concrètement des réponses aux enjeux environnementaux, climatiques et économiques actuels. Il est néanmoins nécessaire que le véhicule électrique soit pleinement écologique et intègre dans le processus industriel la raréfaction des ressources minières –je pense notamment aux terres rares et à la pollution qu’entraîne leur extraction.

Pourtant, force est de constater que le PLF pour 2014 n’est pas à la hauteur de l’enjeu : aucune ligne directrice pour développer le véhicule électrique n’est tracée. Ce développement repose sur plusieurs éléments : la création d’un marché stable et visible –or l’éco-bonus pour l’achat d’un véhicule électrique est modifié chaque année, avec un rabot de 700 euros cette année –, le développement d’un marché de l’occasion, l’encouragement des entreprises et des administrations à changer leur flotte de véhicules, et le développement des bornes de rechargement. Sur tous ces points, le projet de budget n’apporte rien et est même en recul.

Ma question est donc simple, monsieur le ministre : si le développement du véhicule électrique est l’une de nos priorités nationales, pourquoi le budget de l’État ne traduit-il pas, ou à peine, cette volonté ?

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