Intervention de Didier Quentin

Séance en hémicycle du 12 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

Monsieur le ministre chargé des transports, de la mer et de la pêche, je souhaite vous interpeller sur la question très préoccupante de la conchyliculture française, notamment des ostréiculteurs de la Charente-Maritime, comme l’a déjà fait tout à l’heure notre collègue Olivier Falorni. Après les naissains et les juvéniles, ce sont les huîtres adultes commercialisables qui sont touchées, avec des pertes estimées entre 20 et 90 % et une moyenne de plus de 50 %. Celles-ci ont pour conséquence une baisse du chiffre d’affaires de l’ordre de 30 à 60 %, selon les exploitations. Quelque dix mille tonnes d’huîtres arrivées à maturité sont déjà mortes, alors qu’elles auraient dû être commercialisées pour les fêtes de fin d’année. Les chercheurs de l’Ifremer n’ont, à ce jour, pas de réelle réponse quant aux causes de mortalité. Ainsi, la filière doit faire face à de nombreux défis, structurels et conjoncturels, ainsi que sanitaires et environnementaux. Elle doit donc, plus que jamais, être accompagnée pour sortir de cette crise.

Devant un tel phénomène, il serait opportun d’autoriser l’importation de géniteurs d’autres pays étrangers pour les tester, en vue du réensemencement des gisements naturels. De plus, les ostréiculteurs attendent des réponses concrètes en matière d’exonération des redevances domaniales et des cotisations patronales et salariales, ainsi que de la mise en place de prêts à taux bonifiés et d’une franchise capital et intérêts d’une durée de trois ans, avec notamment une prise en charge par le fonds d’allégement des charges. Ils souhaitent enfin la mise en oeuvre de mesures aqua-environnementales territorialisées, visant à accompagner leurs efforts pour assurer l’entretien des concessions du domaine public maritime et du marais salé, où se pratiquent l’affinage et l’élevage en claire.

Monsieur le ministre, quel est donc le plan d’urgence que vous entendez mettre en oeuvre dans les plus brefs délais pour sauvegarder cette filière essentielle pour l’attractivité de nos littoraux, notamment celui de la Charente-Maritime ?

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