Mes chers collègues, notre pays connaît la crise que l’on sait depuis bientôt cinq semaines. Cette crise s’identifie à un impôt qui s’appelle l’écotaxe.
Or, depuis cinq semaines, notre assemblée n’a pas eu l’occasion de débattre de cette question, si ce n’est peut-être à l’occasion des questions au Gouvernement. En tout cas, nous n’en avons jamais débattu sur le fond. Par cet amendement, qui vise à mettre un terme à l’écotaxe, nous souhaitons susciter ce débat.
Il faut sortir de l’ambiguïté gouvernementale, celle du « ni-ni » : on ne supprime pas l’écotaxe, mais on ne l’applique pas non plus ; on la suspend, mais elle reviendra.
Chacun comprend et mesure l’importance du débat. Ce n’est plus un impôt, c’est un symbole. Mme Royal qui, souvent, a des intuitions –nous l’avons vu précédemment –parle de révolte citoyenne.
Cette écotaxe est le symbole d’un excès de fiscalité et d’une disposition contre l’emploi. Que l’on ne s’y trompe pas, mes chers collègues : ce sujet n’est pas uniquement breton ; il concerne l’ensemble de nos concitoyens. S’il a pris plus d’importance en Bretagne, c’est parce que nous sommes à l’extrême ouest,…