Après la décision de M. le Premier ministre, l’écotaxe est suspendue au-dessus de l’agriculture française comme une épée de Damoclès. Une telle réponse n’est pas satisfaisante, messieurs les ministres. En effet, la nouvelle politique agricole commune, décidée à Bruxelles, donne des armes au Gouvernement pour supprimer à terme 20 % d’emplois supplémentaires dans la paysannerie française sous prétexte de verdissement. Au lieu de vous battre pour interdire l’emploi par nos concurrents allemands et belges, transporteurs et légumiers, de salariés à bas coût venus des pays d’Europe centrale, vous maintenez, afin de donner des gages à votre majorité en difficulté, une taxe qui supprimera des emplois supplémentaires dans toutes les zones rurales et détruira une grande partie de l’économie française.