Lors de l’adoption de l’écotaxe, je ne siégeais pas au sein de cette assemblée, mais d’une autre, ce qui me permet de désigner plus facilement les jocrisses. Au Parlement européen, c’est Mme Loyola de Palacio qui a introduit la directive Eurovignette, que nous transposons aujourd’hui en droit français sous la forme de l’écotaxe –et ce travail a été finalisé par Jacques Barrot, que vous connaissez bien. Votre famille politique ne saurait donc nier sa grande familiarité avec l’écotaxe, qu’elle a très largement contribué à créer. Si je n’étais pas ici en 2007, j’ai tout de même cru comprendre que le Grenelle de l’environnement était en quelque sorte l’une de vos vaches sacrées : combien de fois ne nous reproche-t-on pas de ne pas être parfaitement en conformité à la lettre et aux ambitions de cette orientation !
Nous sommes en réalité en présence d’une opération politique visant à surfer sur l’angoisse de toute une région –une angoisse certes bien réelle, que l’on doit respecter et accompagner.