L’agriculture bio est importante et, dès le départ, j’ai dit qu’il fallait que cette filière soit organisée. En effet, si on augmente les surfaces pour, au final, y perdre en termes de prix, c’est toute la filière bio qui se trouvera déstabilisée. On le voit déjà, et je l’ai dit en commission, sur le lait et le vin. Le fait que l’offre en bio ait beaucoup augmenté fait qu’aujourd’hui les prix du bio sont pratiquement équivalents à ceux de l’agriculture conventionnelle, mettant ainsi tout la filière en difficulté.
L’Agence Bio, ou Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique, a vu son budget augmenter de près de 30 %. L’objectif de structuration de cette filière est parfaitement prise en compte dans le programme Ambition Bio.
Je rappelle, s’agissant du FEADER, que si auparavant 100 millions d’euros environ étaient mobilisés en faveur de l’agriculture biologique avec l’objectif de doubler les surfaces bio, ce sont aujourd’hui 160 millions d’euros, soit 60 millions d’euros supplémentaires, qui sont consacrés à ce secteur. Bien sûr, si un besoin se faisait sentir, nous pourrions procéder à un ajustement. Mais les moyens consacrés au plan Ambition Bio nous permettent d’assurer le développement de cette agriculture qui a toute sa place dans la diversité des agricultures que j’évoquais au niveau français.
Avis défavorable donc.