Intervention de Joël Grangé

Réunion du 5 novembre 2013 à 19h15
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Joël Grangé, avocat de Goodyear Dunlop Tires France :

Vous m'avez posé une question technique, et je vous ai répondu techniquement. Il ne m'appartient pas de prendre devant une commission d'enquête une décision politique sur un sujet qui évolue chaque jour. J'ai seulement souligné la complexité du problème, qui me semble loin d'être résolu. C'est pourquoi il ne me semble pas opportun de retarder l'issue de la consultation.

Celle-ci achevée, il faudra rechercher des reclassements, en fonction de l'ordre des licenciements, ce qui s'effectue au niveau de l'entreprise. Il faudra ensuite proposer à des salariés protégés par les critères d'ordre d'Amiens-Nord d'aller travailler à Riom ou à Montluçon. Bref, les lettres de licenciement ne partiront pas demain, mais la procédure de consultation s'achève. Je rappelle qu'elle a duré dix mois, qu'elle n'a donné lieu à aucune discussion constructive avec l'organisation syndicale majoritaire et qu'on reproche déjà à Goodyear d'avoir trop attendu.

Certains d'entre vous se sont demandé pourquoi nous n'avions discuté qu'avec l'organisation syndicale majoritaire. Sur le plan juridique, les négociations doivent associer toutes les organisations syndicales, et se tenir au niveau où les décisions sont prises, soit au niveau de l'entreprise. Mais M. Wamen n'est pas le délégué syndical central de la CGT et, sachant que les autres organisations syndicales, présentes au niveau central, sont très peu représentées sur le site d'Amiens-Nord, il ne voulait pas que nous négociions au niveau de l'entreprise.

Si nous avions discuté avec le délégué de la CGT de Riom, qui est le délégué syndical central de l'entreprise, et avec le délégué de la CFDT, nous n'aurions pas réglé le problème d'Amiens-Nord. Nous avons donc agi autrement, en utilisant le plus souvent des précautions de langage. C'est ainsi que nous avons qualifié certains échanges de « discussions » et non de « négociations ». Parfois, pour avancer, il faut accepter de passer par le chas d'une aiguille. Ce sera peut-être encore le cas, quand nous aurons en main la description du nouveau projet.

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