Je n'aurais pas compris que la France vole au secours de M. Bozizé lorsqu'il a été débarqué. Certes, il l'a été de manière contestable mais la France n'a pas vocation à sauver les chefs d'État africains en péril. Il faut néanmoins être attentif à la situation comme nous l'avons été dans le cas du Mali.
S'agissant précisément de ce pays, les derniers incidents à Tombouctou et Kidal, qui ont précipité le retour du président Keïta dans son pays, témoignent de la difficulté à appliquer les accords de Ouagadougou en réconciliant les populations touaregs et maliennes. La France est soupçonnée d'être trop conciliante avec les Touaregs, y compris le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui prône une indépendance inacceptable pour les autres parties.
En RCA, la dissolution, un peu tardive, de la Séléka par M. Djotodia en tant que chef d'État de la transition est un point positif. Il serait utile d'avoir un contact plus direct avec lui à Bangui. Que peut-on faire rapidement pour apporter l'aide humanitaire nécessaire ? Enfin, que font les 450 soldats français présents en RCA et que devraient-ils faire ?