Intervention de Alain Marsaud

Réunion du 1er octobre 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marsaud :

En tant que député des Français vivant en Centrafrique, je ne peux que reprendre à mon compte ce qui a été dit par mes collègues.

La situation est épouvantable ; en termes d'urgence, elle est d'ailleurs identique, toutes proportions gardées, à celle que nous avons connue au Mali. Il y avait au départ des coupeurs de routes plus ou moins islamiques, qui ont fini par commettre un coup d'État et par chasser le président Bozizé – qui n'était pas pire qu'un autre. Pourtant, notre diplomatie s'est comportée de manière différente : alors que nous sommes intervenus en urgence au Mali, nous avons laissé la situation se déliter en Centrafrique. Il faut savoir que tous nos compatriotes, sans exception, ont été pillés ; il n'y a pas eu de morts, Dieu merci, mais on déplore un viol et il ne reste plus rien chez eux.

À l'aéroport de Bangui stationnent 450 membres du 6e bataillon d'infanterie de marine de Libreville, qui attendent l'arme au pied ; ils patrouillent sans intervenir et assistent aux pillages dont sont victimes nos compatriotes. Cette situation est inadmissible ! Quant aux avions d'Air France, ils atterrissent quand cela les arrange ; dès qu'il y a le moindre risque – et ils s'en inventent toutes les semaines ! –, ils renoncent. Bref, nos ressortissants se sentent abandonnés.

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