Intervention de Serge Janquin

Réunion du 1er octobre 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

Votre relation de l'Assemblée générale des Nations unies et votre intervention sur l'Afrique me donnent deux sujets de satisfaction.

D'abord, force est de constater que le Président de la République et vous-même avez eu raison de hausser le ton et d'utiliser la menace sur le dossier syrien : c'est ce qui a permis de débloquer les choses et d'amener les Russes à une négociation nouvelle. Après, le propre des politiques est d'être toujours insatisfaits… On est toujours dans une situation de conflit, et il faut examiner par quelles étapes on pourrait en sortir.

Ensuite, la manière dont vous avez évoqué la Centrafrique répond à une vieille demande de ma part. La question sahélienne ne se restreint pas au Sahel stricto sensu, mais concerne une vaste zone qui va, du nord au sud, de la Mauritanie jusqu'au golfe de Guinée, et traverse toute l'Afrique d'ouest en est, jusqu'à la Somalie, en passant par le Niger, le Kenya, la Centrafrique et l'Éthiopie – celle-ci restant pour le moment un pôle de stabilité, quoique incertain. Comme Noël Mamère, je pense que nous ne pouvons pas faire l'économie d'une réflexion globale si nous ne voulons pas être à nouveau tributaires du concours de pays comme le Tchad – Idriss Déby n'étant pas un parangon de vertu… Nous avons fait avec, mais il vaudrait mieux à l'avenir éviter ce genre de situation. Et comment faire, si ce n'est en posant les problèmes de manière beaucoup plus large et en incitant les organisations régionales et l'Union africaine à faire face à leurs responsabilités ? Nous n'avons pas vocation à intervenir éternellement en Afrique pour assurer la protection de nos ressortissants et de ceux des autres pays occidentaux : c'est aux États et aux organisations supranationales de le faire ! Cela prendra du temps, le chemin est long, mais je crois que nous avons pris la bonne direction.

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