Des régimes spéciaux ont été mis en place, nous souhaitons simplement leur mise en extinction progressive.
La majorité précédente a eu le courage d’entamer ce chantier de la convergence. Comme l’explique la Cour des comptes, à court terme, sur les dix ans, cela coûte un peu d’argent car il y a eu des compensations mais, à l’horizon de vingt années, ce sera intéressant.
Je ne veux pas être désagréable, monsieur Issindou. Lorsque je dis qu’à la RATP, on part en moyenne à un peu plus de cinquante-quatre ans, ce n’est pas une fixation. Reconnaissez tout de même que c’est huit ans avant la plupart des autres salariés, qui partent à soixante-deux ans. Quant au taux de remplacement des retraites à la RATP, est-il plus ou moins élevé en moyenne que celui des salariés du privé ? Vous savez très bien qu’il est plus élevé. C’est tout simplement ce message que nous voulons faire passer. On sait très bien aussi que la retraite moyenne des industries électriques et gazières est d’un peu plus de 2 300 euros. Il ne s’agit pas de fustiger ces gens dont nous avons vraiment besoin et qui ont de nombreuses compétences, mais il y a un écart substantiel.
C’est d’autant plus inacceptable que ce sont 7 milliards d’euros que l’on va chercher dans le budget de l’État pour compenser les déficits de deux régimes spéciaux, RATP et SNCF. On ne peut laisser les choses en l’état. Il ne s’agit pas de le faire brutalement, il s’agit de les mettre en extinction progressive, de prendre le temps mais d’amorcer les choses et de le faire. C’est notre responsabilité, au nom de la solidarité entre générations.