Vous savez que nous insistons sur la notion de confiance. Plusieurs sondages l’ont montré, les Français, en particulier les jeunes, n’ont plus confiance dans la capacité de notre société à leur assurer, après de longues années de travail, un niveau de retraite qui satisfasse à un niveau de vie convenable. Puisque nous sommes sur les principes, nous proposons une règle de confiance, qui devrait normalement réunir les uns et les autres.
Lorsque nous prévoyons, dans cette règle de confiance, un taux de cotisation maximal, c’est justement pour protéger le pouvoir d’achat des salariés, car on sait que, si l’on augmente trop la cotisation des entreprises ou des salariés, ce sont la compétitivité et le pouvoir d’achat qui baissent.
Le deuxième point, c’est un taux de remplacement minimal. Nous en parlons souvent ensemble, monsieur le rapporteur. Je pense que nous pouvons faire un pas les uns vers les autres, et il serait bon qu’un taux de remplacement minimal figure parmi les principes fondateurs.
Enfin, il faut inscrire un montant de retraite minimal. Qui, à un moment ou à un autre, n’a pas parlé des petites retraites ? Qui ne s’est pas indigné devant certains montants extrêmement faibles ? On se demande comment ces personnes arrivent à joindre les deux bouts dans la dignité. Pour que le dialogue social prenne toute sa part dans la mise en place de cette règle de confiance, ces critères seraient définis en liaison étroite avec les partenaires sociaux. Adoptez les trois piliers de cette règle de confiance et le mot « justice » sera plus légitime pour qualifier votre réforme.