Nous arrivons à ce que la majorité a qualifié de « mesure phare » de son projet de loi. Cet article a pour objet l’augmentation de la durée de cotisation, qui passera de 41,5 ans aujourd’hui à 43 ans en 2035. J’ai proposé un amendement de suppression de cet article, considérant qu’il va à l’encontre de la jeunesse. M. le rapporteur nous a dit dans son intervention liminaire que ce projet n’était pas un projet anti-jeunes, avançant que des mesures de compensation avaient été prévues pour les stagiaires, pour les contrats d’apprentissage ainsi que pour d’autres formations. Nous maintenons cependant qu’il s’agit bien d’un projet anti-jeunes qui obligera les jeunes générations – celles, nombreuses dans notre pays, qui ont fait le choix des études longues – à travailler au-delà de soixante-deux ans pour cotiser suffisamment. Je ne crois pas, madame la ministre, au système que vous nous proposez et qui vise à permettre à ces jeunes de racheter des points de retraite pendant leurs études ou leur formation. Les jeunes ont alors, en effet, peu de moyens financiers et la préparation de leur retraite est rarement leur préoccupation, même si nous ne pouvons que le regretter.