Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 20 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Droits de l'enfant

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Serena : un bébé retrouvé dans le coffre d’une voiture. Fiona : une fillette tuée et enterrée dont on ne retrouve pas le corps. Marina : décédée après six ans de torture. Lorenzo : retrouvé mort de faim. L’actualité ne manque malheureusement pas d’exemples d’enfants maltraités. Ces exemples extrêmes cachent une réalité quotidienne : la maltraitance des enfants, contre laquelle il nous faut lutter.

Aujourd’hui, 20 novembre, c’est la Journée internationale des droits de l’enfant. Chaque jour, en France, deux enfants meurent de violences infligées par des adultes, qui sont le plus souvent leurs parents. La maltraitance des enfants, ce sont des coups, des agressions sexuelles, mais aussi des violences verbales, des humiliations répétées, du délaissement affectif. Les conséquences sur la santé physique et mentale de ces enfants victimes sont redoutables.

Actuellement, 273 000 mineurs sont suivis par les services sociaux pour maltraitance. Le service Allô Enfance en Danger, joignable au numéro 119, a reçu en 2012 plus d’un million d’appels, dont 70 % proviennent directement du mineur concerné ou de sa famille proche. Il s’agit malheureusement d’un sujet trop souvent tabou en France. Or pour faire reculer cette violence, il faut en parler, pour repérer plus efficacement les situations à risque, pour mieux déclencher les signalements, et pour améliorer le suivi des enfants maltraités.

La journée du 20 novembre nous donne l’occasion d’évoquer ce sujet. Il nous faut aller plus loin, et faire de cette cause la grande cause nationale pour 2014. Cela permettrait à la France de faire avancer significativement ses dispositifs législatifs, judiciaires et administratifs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion