Ma question s’adresse à Mme la ministre chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, et j’y associe ma collègue Barbara Pompili.
Madame la ministre, depuis lundi, des hommes et des femmes sont mobilisés dans le cadre de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées. Ces personnes organisent des rencontres entre recruteurs et travailleurs handicapés, préparent des candidats à l’emploi, accompagnent et conseillent des entreprises afin de faciliter l’insertion de salariés handicapés.
Ce rendez-vous national, organisé par l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, doit tous nous concerner. Plus d’une personne en situation de handicap sur cinq est aujourd’hui privée d’emploi. C’est deux fois plus que la moyenne nationale et ce décalage ne cesse de croître depuis 2008.
Chacun sait que le tremplin pour l’emploi, c’est la formation. Aujourd’hui encore, trop de jeunes handicapés sont victimes d’une sorte d’autocensure, un phénomène qui les amène à faire des choix d’orientation par défaut, à suivre une formation qui ne leur convient pas. Accompagner les jeunes handicapés dans leurs parcours de formation, les conforter dans la prise de conscience de leurs capacités, et ce dès le collège, c’est indispensable.
Il faut tout autant faciliter l’insertion des salariés handicapés dans l’entreprise, lors de l’embauche, en aidant les employeurs à réviser une perception souvent tronquée de l’employabilité des personnes handicapées, mais aussi lors de l’accueil de ces dernières dans les équipes de travail, ce qui peut nécessiter des formations du personnel accueillant.
Voilà pourquoi les actions menées cette semaine sont si importantes. Voilà pourquoi elles doivent trouver un écho politique auprès du Gouvernement et du Parlement. Aussi, madame la ministre, pouvez-vous nous présenter la politique que vous comptez mettre en oeuvre en faveur de l’inclusion des personnes handicapées dans l’emploi ?