…et bien sûr pour les personnes en situation de handicap.
La situation que j’ai trouvée, en arrivant aux responsabilités, c’est 380 000 travailleurs handicapés inscrits à Pôle emploi et un taux de chômage de 22 %. Il existe certes une obligation d’employer 6 % de travailleurs handicapés pour les entreprises de plus de vingt salariés, mais ce chiffre est loin d’être atteint.
C’est pourquoi, dans le cadre du comité interministériel du handicap que le Premier ministre a réuni le 25 septembre dernier, nous avons pris des initiatives. Nous avons décidé de nous attaquer aux facteurs structurels. Comme vous l’avez dit, il s’agit d’abord et avant tout de la formation, car c’est principalement le faible niveau de qualification des travailleurs handicapés qui explique leur niveau de chômage élevé.
Cela passe tout d’abord par l’école, depuis l’école primaire jusqu’à l’université. Nous avons déjà apporté des réponses, elles sont en train d’être mises en oeuvre : les assistants de vie scolaire, les classes dédiées, mais aussi, désormais, une stratégie consacrée aux personnes handicapées dans les universités.
Dans le cadre de la négociation entre les partenaires sociaux sur la formation professionnelle et de la concertation sur l’alternance, nous avons également proposé des items, de manière que la situation des travailleurs handicapés soit prise en considération et qu’elle entre dans le projet de loi que nous vous présenterons.
La formation spécialisée sera réformée. Nous avons besoin de la moderniser et de l’adapter aux besoins des entreprises, pour qu’elle débouche sur l’emploi. Il y a bien sûr aussi la question du maintien dans l’emploi. Nous aiderons les travailleurs handicapés indépendants, les jeunes créateurs d’entreprise. Nous essaierons de sortir plus facilement les travailleurs des ESAT et des entreprises adaptées pour qu’ils entrent dans les entreprises ordinaires. Gagner la bataille de l’emploi, cela ne se fera qu’en menant aussi la bataille pour les emplois des salariés handicapés.