L’avis de la commission est défavorable. Sans répéter ce que j’ai dit à l’instant, monsieur Dolez – les arguments étant peu ou prou les mêmes – je ferai deux observations. Les mesures de justice atténueront en grande partie cette exigence de 43 annuités. On le verra, par exemple, à travers les 150 heures de SMIC et la prise en compte des congés de formation et de maternité. Il y aura de nombreuses manières d’atténuer cette nécessité d’obtenir les 43 annuités. Par ailleurs, la génération qui arrivera prochainement à la retraite devra certes cotiser un peu plus mais aura une espérance de vie plus longue que celle que nous connaissons aujourd’hui et, bien entendu, dans des proportions bien supérieures, que celle qu’ont connue ceux qui nous ont précédés il y a trente à quarante ans ; la retraite était à l’époque à 65 ans, ce qui correspondait, peu ou prou, à l’espérance de vie. On a donc toutes les chances, y compris avec cet allongement modéré de la durée de cotisation, de vivre plus longtemps et dans de meilleures conditions sa retraite. On s’ajuste à cet allongement de l’espérance de vie, qui est un fait irréfutable, que l’on ne peut durablement contester. Cet allongement, qui est très positif, implique que l’on travaille un peu plus longtemps.