Contrairement à ce qui a été dit, les heures supplémentaires ne sont pas interdites. En revanche, elles ne sont pas toujours librement consenties. En tout état de cause, elles doivent faire l'objet d'un dialogue entre entrepreneur et salarié.
L'Allemagne, en faisant le choix inverse, a parfaitement démontré qu'il valait mieux, notamment en période de crise et d'insuffisance d'emploi, recourir au chômage partiel et profiter de la période creuse pour dispenser des formations. Outre sa pertinence au regard des politiques de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC) et de formation professionnelle continue, ce choix permet aux employés formés d'être opérationnels dès la reprise du marché. En France, nous avons cumulé deux handicaps en payant à la fois pour le chômage partiel et pour la défiscalisation des heures supplémentaires. C'est dire si, d'une manière indirecte, le pouvoir d'achat que l'on donne à des salariés est repris à l'ensemble des contribuables, donc aux salariés.
Enfin, les heures supplémentaires à outrance n'incitent pas les entreprises à créer des emplois nouveaux que les intérimaires ou les personnes effectuant des remplacements pourraient occuper en CDI.