On estime à 3 % le nombre d'enfants victimes de violences sexuelles – 5 % des filles et 1 % des garçons. Or, plusieurs études démontrent que les personnes prostituées ont souvent été dans ce cas. Ces violences constituent donc un terreau favorable à l'entrée dans la prostitution.
Partant de ces constats, la prévention de la prostitution exige que nous nous dotions d'outils d'intervention précoce, notamment auprès des enfants qui ont été victimes d'abus sexuels ou de violences, afin de remédier à une vulnérabilité pouvant ultérieurement conduire à des conduites à risque. Les auditions de la Commission spéciale ayant permis de constater que les travailleurs sociaux, particulièrement les personnels de l'aide sociale à l'enfance, n'étaient pas suffisamment formés sur le sujet, cet amendement propose d'intégrer à leur formation la prévention de la prostitution.