À la suite de l'intervention de notre collègue Coronado, je tiens à faire remarquer qu'il ne faudrait pas considérer cet article comme constituant le coeur du texte, au risque d'en occulter d'autres éléments très importants, comme le parcours de sortie de la prostitution dont nous venons de discuter.
Ensuite, de deux choses l'une : soit on regarde la prostitution comme un commerce où l'un vend son corps que l'autre achète, et il n'est pas question de sanctionner le client ; soit on considère, comme je le fais moi-même, qu'il s'agit d'un système violent dans lequel certains profitent des personnes qui en sont victimes et, dans ce cas-là, il faut sanctionner ces individus.
Ce faisant, nous indiquerons clairement ce qui est permis et ce qui est interdit. Ces dix derniers jours, ayant eu l'occasion de me rendre dans deux lycées différents, j'ai volontairement amené le débat sur la prostitution et, à chaque fois, je me suis aperçue que les jeunes en avaient une vision « d'opérette », bien éloignée de la réalité – si des femmes se prostituent, c'est qu'elles le veulent et que cela rapporte, etc. Il convient de montrer qu'il y a bien d'un côté des victimes et de l'autre des gens qui doivent être condamnés parce qu'ils profitent de la situation.