On peut être à la fois abolitionniste, et donc s'attaquer au proxénétisme – c'est ce que j'essaie de faire au travers de mon amendement –, et ne pas être tenté par le prohibitionnisme. Je m'inscris ainsi dans une tradition bien française, dans laquelle s'inscrit également, par exemple, le Planning familial, qui pense que la pénalisation du client contribue à la précarité des personnes prostituées.
Je ne suis pas défavorable, bien au contraire, à la lutte contre le proxénétisme et la traite. Néanmoins, je ne pense pas que s'attaquer aux personnes prostituées, comme ce fut le cas hier avec la pénalisation du racolage, ou au client, comme vous le proposez aujourd'hui, soit le bon moyen d'atteindre l'objectif de tout abolitionniste : la fin du système prostitutionnel.