Intervention de Sébastien Lefeuvre

Réunion du 29 octobre 2013 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Sébastien Lefeuvre :

Le bilan cumulé des retours d'expérience entre 2009 et 2013 montre, qu'en ce qui concerne le chauffage, l'électricité est dominante, à hauteur de 50 à 60 %, dans les maisons individuelles et le secteur tertiaire, alors que le chauffage au gaz est prépondérant dans les bâtiments collectifs, à hauteur de 80 %.

Les maisons individuelles utilisent principalement des pompes à chaleur air-eau, alors que le secteur tertiaire recoure également aux systèmes thermodynamiques, mais avec un éventail de technologies beaucoup plus large.

Si, en moyenne, plus de la moitié des maisons individuelles se chauffent à l'électricité, cela recouvre un taux plus fort, autour de 80 %, dans le sud de la France (Aquitaine, Provence-Côte d'Azur) où le besoin de chauffage est moindre, et un taux plus faible dans le Nord, autour de 40 %.

En évolution sur les quatre à cinq années d'observation, la part de l'électricité a diminué dans les maisons individuelles : de 70 % en 2009, elle est tombée autour de 50 % aujourd'hui, cette baisse étant contrebalancée par la remontée du gaz de 21 % à 38 %.

Dans les logements collectifs, l'équipement de chauffage dominant est la chaudière à condensation.

S'agissant de l'eau chaude sanitaire, qui n'est pas prise en compte par la réglementation thermique dans le secteur tertiaire, elle est principalement produite à partir du gaz dans les logements collectifs, et à partir de l'électricité (à hauteur de 55 %) dans les maisons individuelles. L'eau chaude solaire garde une place importante dans les maisons individuelles, à hauteur de 30 à 40 %, en dépit du recul provoqué depuis 2009, où sa part atteignait 70 %, par les progrès rapides de l'eau chaude thermodynamique.

En ce qui concerne les systèmes de ventilation, la technologie Hygro B est prépondérante dans les maisons individuelles et les bâtiments collectifs, à hauteur de 80 à 90 %. Les technologies « double flux », avec récupération de chaleur, dominent à l'inverse dans le secteur tertiaire, où les volumes à gérer sont plus importants.

À côté de ces trois aspects du chauffage, de l'eau chaude sanitaire et de la ventilation, l'Observatoire d'Effinergie donne bien sûr aussi des informations sur d'autres aspects clefs de l'efficacité énergétique, comme les matériaux d'isolation, la nature des toitures ou les technologies d'éclairage.

Depuis 2007, la construction labellisée BBC représente à ce jour, en stock, 185 000 logements pour les bâtiments collectifs ; en flux annuel, cela représentait 70 % des constructions de bâtiments collectifs autorisées en 2012. Pour les maisons individuelles, l'objectif est d'atteindre 100 000 constructions labellisées, et il est réalisé à ce jour pour moitié ; les taux de rejet sont faibles, de l'ordre de 1 à 2 %.

Le retour d'expérience sur les opérations de rénovation montre qu'il est possible de réduire les consommations d'énergie d'un facteur 3 à 6, quelle que soit la destination du bâtiment (maison individuelle, bâtiment collectif, secteur tertiaire). La stratégie de rénovation consiste à réaliser des bouquets de travaux ; la réduction de consommation obtenue peut varier de 40 à 80 % selon le choix du bouquet de travaux.

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