Intervention de Georges Bouchard

Réunion du 29 octobre 2013 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Georges Bouchard, délégué général de l'AFG :

Le grand intérêt d'une évaluation en énergie primaire plutôt qu'en énergie finale est qu'elle est « technologiquement neutre », c'est-à-dire qu'elle rend comparable les consommations d'énergie quelle que soit le type de ressource utilisée en amont, qu'il s'agisse d'un minerais, de la disponibilité d'une surface (pour les énergies renouvelables), ou même d'une capacité d'investissement.

Le gaz est certes une énergie de transition, mais c'est le cas pour toutes les énergies non renouvelables, comme aussi le pétrole et l'énergie nucléaire, qui ont vocation à disparaître également au bout d'un ou plusieurs siècles.

Les questions énergétiques doivent s'envisager sous les trois angles d'un triptyque indissociable : limitation des émissions de CO2, sécurité d'approvisionnement et compétitivité, et il faut faire attention aux raisonnements qui se focalisent sur les émissions de CO2, s'agissant du gaz comme des autres énergies, car on risque sinon d'aboutir à des solutions, certes viables du point de vue de la lutte contre le changement climatique, mais qu'on n'arriverait pas à financer.

Les solutions techniques basées sur le gaz vont, du reste, devenir elles-mêmes de plus en plus compatibles avec la limitation des émissions de CO2 grâce au développement en cours du biométhane. Les perspectives les plus ambitieuses prévoient que la moitié du gaz consommé pourrait être d'origine renouvelable vers 2050 ; en tout cas, il est certain que le contenu en CO2 du kWh de gaz va se réduire au cours des prochaines décennies.

Je souscris tout à fait à l'analyse de M. Jean Bergougnoux concernant les inconvénients de l'utilisation inadéquate des convecteurs électriques, et nous avons, nous aussi, poussé à ce que l'étiquetage informe mieux les acheteurs.

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