Intervention de Michel Herbillon

Réunion du 27 novembre 2013 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Je ne comprends pas l'entêtement de nos collègues de la majorité à vouloir absolument défendre une réforme combattue par tous. Comme le disait Lénine, « les faits sont têtus ». Mon département – urbain – du Val-de-Marne est dirigé par la gauche depuis 1976 ; cinq villes importantes y sont administrées par des parlementaires – députés ou sénateurs – socialistes. Or sur les quarante-sept communes qu'il comporte, pas une seule n'a mis en oeuvre cette réforme, alors même qu'elle nous est présentée par le ministre et par la majorité comme excellente. Vous semblez gênés par les faits, préférant prendre des positions idéologiques ! Dans la commune dont je suis député-maire – ville de 55 000 habitants –, je me trouve confronté à une pétition signée par 85 % des enseignants d'écoles élémentaires et de maternelle, qui affirment avoir besoin de mon soutien pour l'abandon de cette réforme. La même chose se passe dans de très nombreux départements et communes de France. M. Peillon n'a pas le droit de prendre en otages l'ensemble de la communauté éducative – enseignants, parents, élèves – pour imposer sa position. Autiste, il n'écoute pas les remontées du terrain, y compris des rares communes – moins de 20 % – qui ont mis la réforme en place. Je demande solennellement à mes collègues de la majorité d'écouter ces témoignages, car en tant qu'élus du peuple, nous devons tenir compte des souhaits de nos concitoyens. Cette réforme est mauvaise, et nous n'avons pas le droit de céder à la condescendance et à l'autisme du ministre de l'éducation nationale !

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