Je comprends que l'on s'inquiète lorsque les enfants et leur éducation sont en jeu. Je pense néanmoins pouvoir vous rassurer, mes chers collègues.
Si l'on n'avait pas imposé la parité, il n'y aurait pas beaucoup de femmes ici, ni ailleurs du reste. C'est pour des raisons comparables qu'il ne faut pas laisser aux maires la liberté de choix. La loi doit être la même pour tous.
Naturellement, la réforme des rythmes demande du travail et de la concertation, mais ni plus ni moins que n'importe quel texte, n'importe quelle obligation incombant aux élus. Pendant six mois, ma commune a ainsi organisé des réunions avec les parents, les enseignants et le monde associatif, très riche en zone rurale.
Quant à la semaine scolaire de quatre jours et demi, il y a cinq ans, ma commune y était encore et cela ne posait aucun problème. La fatigue des enfants ? J'en ai élevé plusieurs, comme nombre d'entre vous : les gamins sont toujours épuisés à l'approche de la Toussaint, indépendamment de toute réforme des rythmes.
Les problèmes de locaux sont de faux problèmes : entre les salles de classe, les gymnases, les salles polyvalentes, on arrive toujours à en trouver. En ce qui concerne les animateurs, ma commune rurale n'est pas la seule à compter de très nombreuses associations. Il nous a suffi de les rencontrer, et de désigner un référent chargé de les coordonner, pour être en mesure d'offrir aux enfants un riche panel d'activités – arts du cirque, musique, écriture, sport, sciences. S'agissant des toutes petites communes, nous travaillons sur ces questions en intercommunalité.
Quant au coût, c'est une question de choix. Combien coûtent quelques mètres de route ? Il faut savoir ce que l'on veut.
Que les maires qui ont mis en oeuvre la réforme sans difficulté rencontrent ceux qui en ont peur pour les conseiller et les aider. Voilà ce que je proposerais à Xavier Bertrand au nom de la solidarité, de l'entraide et de l'intérêt des enfants.