Cette proposition de loi est une remise en cause du pacte républicain centenaire qui unit l'État à la commune par l'école. Les maires sont fiers de remplir leur grande mission au côté de l'État. Renier ce passé pour entrer en désobéissance à des fins politiciennes est choquant et ne rend pas justice à l'engagement des maires et des conseils municipaux de nos 36 000 communes. L'un des grands enseignements de l'enquête réalisée par l'AMF est la satisfaction affichée par plus des quatre-cinquièmes des maires engagés dans la réforme et par plus de 70 % des parents concernés. Cela étant, pour améliorer les modalités de mise en place de cette réforme, le dialogue doit se poursuivre entre tous les acteurs – collectivités, État, parents, enseignants, associations – et permettre des ajustements en maternelle.
Une fois bien installée, la réforme des rythmes scolaires, conforme à l'intérêt et au bien-être de l'enfant, qui en sont le premier objectif, permettra aussi, notamment dans nos communes rurales, de renforcer le lien social – on en a déjà de beaux exemples – et le fait intercommunal.