Les experts feront tout leur possible pour aider les élus du personnel du CIF à trouver et proposer quelques solutions alternatives.
Il faut savoir qu'au sein de l'établissement, le dialogue social était extrêmement faible, pour ne pas dire atone. Le comité de groupe, qui usurpe la place d'un comité central d'entreprise, se réunissait deux fois par an quand le conseil d'administration se réunissait huit fois – sans d'ailleurs compter en son sein un seul représentant du personnel. En conséquence, les élus du personnel sont encore aujourd'hui très largement sous-informés. La situation changera peut-être demain, grâce aux nouvelles nominations, à l'exercice du droit d'alerte et à la mission que le comité de groupe a décidé de créer, mais, pour le moment, il nous est difficile de formuler des propositions précises, faute d'éléments.
Plusieurs pistes ont été proposées en dehors de l'adossement. On a notamment suggéré celle d'une reprise du réseau sans l'encours. La Banque postale ne semble pas plus intéressée qu'aucun autre réseau bancaire, mais cette solution ne doit pas être totalement écartée : un réseau bancaire pourrait se constituer un réseau spécialisé comme l'a fait la BPCE avec le Crédit foncier.
Pourquoi ne pas envisager un montage avec la BPI ? Le fait que ce ne soit pas une banque fait certes difficulté, mais on pourrait imaginer que les fonctions sociales du CIF – le traitement des dossiers et l'accueil des personnes les plus en difficulté – puissent se pérenniser dans un autre cadre que celui d'une société financière.
Nous allons essayer d'explorer toutes ces pistes sans en privilégier aucune. Mais, encore une fois, nous manquons d'information : l'ancienne direction du CIF ne brillait pas par son souci de transparence.
Enfin, le calendrier est très serré. Nous avons été reçus la semaine dernière par M. Bouvard. Demain, se tiendra le premier comité de groupe depuis l'aggravation de la crise. Si la garantie de l'État pouvait être accordée tout en reportant l'échéance un peu au-delà du vote de la loi de finances, cela nous donnerait deux ou trois mois supplémentaires, jusqu'en février, pour évaluer des solutions. Il nous semble que c'est possible. Le délai actuel, de six semaines, est quasiment intenable.