Je tenterai, mesdames et messieurs les députés, de calmer les esprits. Quelles que soient les raisons qui ont présidé à l’adoption en 2003 du délit de racolage passif, je reconnais avoir eu moi aussi affaire à des professionnels de police qui nous ont dit son utilité pour connaître les personnes prostituées. J’ai entendu l’un d’entre vous ajouter que c’est souvent la première occasion pour les personnes prostituées victimes de la traite d’avoir affaire à un médecin et d’avoir accès aux premiers soins. J’entends absolument cet argument. Mais il faut bien comprendre que la proposition de loi amène un changement complet de perspective.