Nous sommes opposés au bail environnemental, essentiellement parce que nous sommes très attachés au statut du fermage, qui est une spécificité française. Si l'intention est bonne et vise à faire évoluer les pratiques agricoles vers l'agroécologie, le moyen employé quant à lui ne nous paraît pas le bon.
Les circuits courts et la production fermière prennent de plus en plus d'importance. Ils ne relèvent plus seulement de choix idéologiques mais permettent à de plus en plus d'agriculteurs de faire vivre leur ferme tout en renouant avec les consommateurs. Nous sommes convaincus depuis longtemps que cette production fermière doit être pleinement reconnue. Les mesures envisagées en 2005 sont hélas restées lettre morte, et il est urgent de leur redonner vie.
L'Union européenne réfléchit dans cette perspective à la mise en place d'une mention valorisante « Produit de ma ferme ». Pour ce qui nous concerne, nous proposons que la production fermière trouve toute sa place au sein de FranceAgriMer. Il y a urgence à définir par décret cette production pour éviter qu'on puisse s'en réclamer abusivement.