Le projet de loi insiste sur la volonté de produire autrement et de tendre vers l'agroécologie, ambitions que nous partageons. Nous pensons néanmoins que pour y parvenir il convient de revoir les programmes de formation, ce qui implique la mise en place d'un véritable plan stratégique pour l'enseignement. Si on ne casse pas le moule dans lequel sont formés depuis plusieurs décennies des agriculteurs à qui l'on apprend à produire beaucoup et à user de pesticides, on ne fera pas évoluer les choses.
C'est l'une des raisons pour lesquelles nous souhaitons que les conseils d'administration des lycées s'ouvrent à la diversité des approches et des expériences – on en revient à la question du pluralisme. Par ailleurs, même soumises à des contraintes de rentabilité, les fermes des lycées agricoles sont des outils pédagogiques qui doivent être conçus comme des laboratoires d'expérimentation ouverts sur les territoires environnants et sur les collèges.