Je veux alerter le Gouvernement sur les infrastructures de transport dont doit bénéficier demain la ville d’Auxerre, qui est la première capitale de la Bourgogne, aux portes de l’Île-de-France, et que vous connaissez bien, madame la ministre, en votre qualité d’ancienne préfète de l’Yonne.
Il ne peut y avoir de développement économique, il ne peut y avoir d’implantations d’entreprises sans infrastructures performantes. Concrètement, je tiens à signaler au Gouvernement, une nouvelle fois, trois dossiers majeurs.
Premier dossier : le projet de contournement sud d’Auxerre, qui devrait coûter, au total, environ 120 millions d’euros. J’appelle le Gouvernement à sortir de l’ambiguïté sur la question du financement de ce projet. Je vous serais reconnaissant de nous indiquer aussi précisément que possible le montant qu’il est prêt à apporter et le calendrier envisagé. Je ne voudrais pas, en effet, qu’un désengagement du Gouvernement doive être payé, demain, par le contribuable auxerrois.
Deuxième dossier : la liaison ferroviaire Auxerre-Paris doit être améliorée, qu’il s’agisse de la durée du trajet, du confort des wagons ou de la fréquence des trains. Il est anormal qu’en 2013, la gare d’Auxerre, chef-lieu de département, à 175 kilomètres de Paris, soit toujours incapable d’accueillir des locomotives électriques. Le Gouvernement veut-il, oui ou non, engager l’électrification des 19 kilomètres de ligne entre Laroche-Migennes et Auxerre ? Est-il envisagé de doubler le tronçon entre Chemilly et Auxerre, actuellement à voie unique, ce qui crée des ralentissements importants ?
Troisième et dernier dossier : entre Troyes et Auxerre, il y a 80 kilomètres de route qui ne peuvent être parcourus aujourd’hui en moins d’une heure et demie. C’est le chaînon manquant pour relier efficacement Auxerre au grand Est de la France. Le rapport Duron, qui vous a été remis en juillet, préconise un report à 2050 – pourquoi pas 2100 ? – du projet d’autoroute entre Auxerre et Troyes, autrement dit aux calendes grecques ! C’est inacceptable et c’est même insultant à l’égard des Auxerrois.
Madame la ministre, vous l’avez compris, je vous appelle solennellement aujourd’hui à ne pas abandonner Auxerre. Nous avons un besoin vital d’infrastructures de transport modernes. Le Gouvernement doit s’engager pour Auxerre, aux côtés des collectivités locales intéressées.