Intervention de Jean-Claude Mathis

Séance en hémicycle du 3 décembre 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Modernisation de la ligne ferroviaire paris-troyes-belfort

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Mathis :

Madame la ministre, je souhaite attirer votre attention sur la nécessité de moderniser la ligne ferroviaire Paris-Belfort-Bâle via Troyes. En effet, cette ligne est un maillon essentiel à l’aménagement et au développement économique de la région Champagne-Ardenne et plus spécialement du département de l’Aube.

Or, la baisse programmée de quinze à treize allers-retours en 2015, les retards nombreux et les suppressions intempestives de trains sans justification, la vétusté du matériel et le manque de clarté sur l’avancée du dossier d’électrification de la ligne et du matériel sont de nature à faire douter les élus de la volonté réelle de la SNCF et de RFF de maintenir un service suffisant pour satisfaire les usagers. Les toutes dernières déclarations du président de la SNCF, indiquant que le financement de l’électrification de cette ligne n’est pas assuré, renforcent ces inquiétudes.

Pourtant, sur ce projet, l’État a, dès 1998, pris des engagements fermes pour financer à hauteur de 25 % la réalisation du premier tronçon, entre Gretz et Troyes. En effet, ce projet a fait l’objet d’une inscription ferme dans le contrat de plan État-région de la Champagne-Ardenne. L’ensemble des acteurs, État, collectivités locales, RFF, SNCF, se sont toujours engagés à respecter l’équilibre du développement territorial de la Champagne-Ardenne grâce à la conduite simultanée du projet d’électrification de la ligne Paris-Bâle d’une part et du projet de construction du TGV-Est d’autre part.

Il n’est pas envisageable que le financement du surcoût constaté pour les travaux d’accompagnement de l’arrivée du TGV-Est dans l’agglomération de Reims s’opère au détriment de la ligne Paris-Bâle. La dégradation de la qualité du service sur la ligne, pour les voyageurs et le fret, que ce soit en termes de desserte, de fréquence des trains ou de confort des passagers, n’est pas davantage acceptable.

Madame la ministre, je vous demande par conséquent de réaffirmer l’engagement de l’État à moderniser la ligne Paris-Bâle pour en garantir un fonctionnement satisfaisant et d’en préciser le calendrier ainsi que les modalités de mise en oeuvre.

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