Intervention de Anne-Marie Escoffier

Séance en hémicycle du 3 décembre 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Régime des installations classées pour la protection de l'environnement

Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée chargée de la décentralisation :

Monsieur le député, je vais essayer de vous dire avec détermination ce que mon collègue Philippe Martin, actuellement au Salon Pollutec à Lyon, vous aurait répondu pour vous démontrer qu’il n’y a pas de complexification mais, au contraire, une volonté de simplification à laquelle le ministère de l’écologie a complètement adhéré.

Le ministère s’est en effet engagé via les États généraux de modernisation du droit de l’environnement, dont la feuille de route sera supervisée par le Conseil national de la transition écologique au sein d’une commission ad hoc présidée par le sénateur Alain Richard. Le connaissant un peu, je peux vous assurer qu’il veillera personnellement à l’effectivité de cette politique de simplification.

S’agissant des élevages agricoles, particulièrement présents dans votre département d’Ille-et-Vilaine, monsieur le député, le Gouvernement tiendra sa promesse de simplification administrative pour les élevages de porcs. Ainsi, 90 % de ces derniers précédemment soumis au régime de l’autorisation ICPE, dont vous savez combien il est long et coûteux, seront désormais soumis au simple régime de l’enregistrement. Les procédures pour la mise en service sont ainsi réduites, passant d’environ 15 mois à 5 mois et le dossier à fournir aux autorités administratives sera bien moins coûteux qu’il ne l’est aujourd’hui. Cela constitue donc un véritable allégement des procédures.

Conformément aux engagements que les ministres Stéphane Le Foll et Philippe Martin ont pris auprès des organisations agricoles, le décret nécessaire à ce changement sera publié pour le 1er janvier prochain. Les mesures seront donc effectives.

Par ailleurs, pour les élevages de l’ensemble des espèces animales aujourd’hui en activité sur notre territoire, les prescriptions de fonctionnement seront plus légères que les textes aujourd’hui en vigueur, quel que soit le régime administratif. Je citerai par exemple la simplification des règles sur les épandages, lesquelles sont très lourdes comme vous le savez. M. Philippe Martin, lors de la consultation du mois d’octobre dernier, a entendu les inquiétudes des éleveurs sur le nombre de documents justificatifs demandés et a décidé qu’il serait divisé par deux.

Il faut néanmoins signaler que ces simplifications sont bien entendu menées avec le souci de préserver les enjeux essentiels relatifs à l’environnement, ce qui est le souhait de chacun, notamment en matière de qualité de l’eau et de l’air. Ce doit être en particulier le cas pour les futurs projets d’élevages de grande taille, qui bénéficieront plus encore des simplifications qui viennent d’être rappelées.

Les dispositions soumises à la consultation du public font encore l’objet de concertations qui s’achèveront demain, mercredi 4 décembre, lors de la deuxième session du conseil supérieur de la prévention des risques technologiques consacrée à ce sujet. Le Gouvernement fera évoluer les textes en fonction des conclusions du conseil et l’ensemble de ces allégements seront mis en oeuvre dès le début de l’année prochaine. Voilà je crois qui vous convaincra, monsieur le député, qu’il n’y a pas de complexification mais une véritable volonté de simplification.

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