Monsieur le député, vous l’avez souligné, l’une des forces des dispositifs déployés dans les ZSP réside dans leur adaptabilité. L’action menée par les services de police est évaluée et adaptée au gré de l’évolution de la situation sur le terrain. Par exemple, les cités qui ont déjà bénéficié de l’approche globale peuvent faire l’objet d’opérations ponctuelles de redéploiement de forces en sécurisation, si des signes de réimplantation des trafics apparaissent, ce qui, malheureusement, est souvent le cas. De même, la nouvelle stratégie d’intervention de la police judiciaire, dont l’action est dorénavant ancrée au coeur des quartiers, et ce doit être le cas partout dans le pays, se traduit par le renforcement progressif de ses groupes d’enquête criminelle, chargés d’élucider les affaires de règlements de comptes, et de ses capacités en termes de recueil et d’analyse du renseignement opérationnel.
Je rappelle en outre que le préfet Lambert, ancien préfet de la Seine-Saint-Denis, est chargé d’une évaluation globale sur les zones de sécurité prioritaire. Il a évidemment examiné la situation à Marseille et m’en rendra compte, ce qui me permettra d’adapter et d’améliorer nos dispositifs.
Enfin, et vous le savez, ces dispositifs n’ont de sens que si les villes s’engagent pleinement, notamment en matière de vidéoprotection et de police municipale.