Le 11 septembre dernier, monsieur le Premier ministre, vous annonciez ici même un choc de compétitivité. Nous avions cru comprendre que vous alliez prendre des mesures pour alléger les charges des entreprises, petites, moyennes ou grandes. (Les députés du groupe 'UMP regagnent peu à peu l'hémicycle. – Exclamations et rires sur les bancs du groupe SRC.) Car tout le monde sait bien que le travail et la fiche de paie supportent le financement de toutes nos politiques sociales. Avec vous, on allait voir ce qu'on allait voir.
Eh bien, on voit ! Dès juillet, vous augmentez les charges des entreprises de plus de 13 milliards d'euros. Ensuite, vous faites les poches des contribuables (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.), en les taxant de 7 milliards d'euros d'impôts supplémentaires. Avec le budget pour 2013, ce sont, cette fois, 27 milliards d'euros d'impôts nouveaux que payeront les entreprises et les familles. Sans oublier la punition infligée aux ouvriers du privé et du public, aux neuf millions de salariés de France qui voient leurs heures supplémentaires doublement pénalisées. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Dans le même temps, la France compte 30 000 chômeurs de plus chaque mois, faute de compétitivité. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)