Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 3 décembre 2013 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2013 — Motion de rejet préalable

Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances :

Quant au montant d’économies que cela représente – là encore, je fais mienne la réponse du ministre délégué – la Commission, comme le Gouvernement, raisonne en termes d’écarts et d’évolution tendancielle des dépenses. C’est le débat que nous avons eu avec Gilles Carrez : ce que vous avez tant contesté, est validé. Cette évolution, c’est la croissance potentielle, que nous estimons à 1,5%. La Commission européenne l’évalue, elle, autour de 1%. C’est un vieux débat. L’INSEE, pour sa part, estime la croissance potentielle entre 1,2 et 1,9%. Il s’agit donc d’une hypothèse pessimiste de la Commission, que nous discutons.

En attendant, c’est ainsi,et il en a toujours été ainsi, que cette comptabilisation s’est faite ici : il n’y a pas une règle quand la droite est aux responsabilités et une autre règle quand c’est la gauche qui y accède. Et il en est ainsi dans tous les pays de l’Union européenne.

Nous ne devons pas, pour le plaisir de certaines démonstrations, casser le thermomètre. Nous devons en rester à des évaluations et à des règles constantes et nous situer par rapport à ces règles. En agissant de cette façon, nous parviendrons a à démontrer aisément que le quantum d’économies proposé par ce gouvernement depuis qu’il est aux responsabilités, et notamment dans le PLF pour 2014, est sans commune mesure avec ce que vous avez fait auparavant, ce qui réduit d’autant la porté des leçons que vous croyez devoir nous donner !

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