Monsieur le président, monsieur le ministre de l'économie et des finances, monsieur le ministre délégué chargé du budget, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, voici donc le budget des occasions manquées, le budget d'un avenir sacrifié ! Un budget dans lequel vous aurez manqué de sincérité, de clarté et d'efficacité.
Vous manquez de sincérité sur la croissance : on veut bien, avec indulgence, accepter l'hypothèse d'une croissance de 0,8 % en 2013, mais les 2 % prévus dans la loi de programmation pour 2014 et les années suivantes ne sont pas sincères et n'aideront pas à préparer réellement l'avenir de notre pays.
Vous manquez de sincérité dans les hypothèses budgétaires, avec une évaluation tendancielle des dépenses exagérée, à seule fin de grossir un effort d'économies très insuffisant.
Vous manquez de sincérité s'agissant du coup de matraque fiscal, des impôts supplémentaires que de nombreux Français vont avoir à payer. D'ailleurs, au sein même du Gouvernement, les chiffres n'étaient pas les mêmes : certains parlaient de neuf Français sur dix, d'autres de sept sur dix, c'est-à-dire bien davantage.
Vous avez voulu, de manière très hypocrite, distinguer entre le projet de loi de finances, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, le collectif budgétaire, alors que, dans les trois cas, on puise à la poche du même contribuable !