J’associe à ma question, adressée à M. le ministre de l’éducation nationale, ma collègue Annie Genevard.
Les lycées Berthollet à Annecy, Stanislas à Paris, Pierre-de-Fermat à Toulouse, Hoche à Versailles, et bien d’autres établissements, que le temps de parole qui m’est alloué ne me permet pas de citer, ont en commun d’avoir des classes préparatoires. Toutes sont de très haut niveau et forment nos élites, issues de tous milieux.
Mais qu’est-ce qu’une « prépa », comme on dit, sans ses enseignants ?
Est-ce parce que les enseignants de « prépa » auront fait réussir ceux qui seront, probablement, les meilleurs d’entre nous, que vous voulez les sanctionner financièrement et réduire leurs rémunérations de 10 % à 20 % ?
Les enseignants des classes préparatoires ont une formation académique telle qu’elle leur permettrait de se vendre dans le privé. Or ils ont fait le choix de former avec talent nos forces vives. Nous devons les conserver.
Monsieur le ministre, vous avez annoncé prendre un décret relatif au mode de calcul des rémunérations via une nouvelle pondération, bien sûr après concertation. Cependant, vous n’associez à vos groupes de travail – celui sur les classes préparatoires particulièrement – que les syndicats dont l’audience n’avoisine que les 10 %. Où sont les représentants des associations qui, elles, par exemple, regroupent plus de 90 % des professeurs scientifiques ?