En outre, c’est une gêne pour la population qui habite à Paris, qui travaille souvent le soir, et qui aujourd’hui ne peut plus trouver d’endroits où consommer au-delà de vingt et une heures.
Le texte proposé par notre groupe prévoit donc des compensations salariales d’au moins 30 %. Nous considérons que c’est une avancée, une avancée pour la création d’emplois, une avancée pour la création de richesses dans notre pays et un surcroît de revenus pour nos compatriotes, qui ont besoin de travailler.
Ce serait tellement bien, monsieur le ministre, que, pour une fois, au-delà de nos divergences politiques, de nos divergences de sensibilité, qui sont une bonne chose car elles sont consubstantielles de la démocratie, nous soyons d’accord sur l’état économique de notre pays. On ne peut pas trimballer, de façon structurelle, des déficits de cet ordre, près de 100 % de notre PIB, qui s’aggravent, une dette de 2 000 milliards d’euros et 11 % de chômeurs. J’invite donc vraiment chacun d’entre nous à tout faire pour favoriser de façon pragmatique la création d’emplois. Arrêtons de nous chamailler sur les subtilités du code du travail, les conséquences éventuelles du travail jusqu’à cinq heures du matin, car personne ne parle de cela. On parle simplement, de façon pragmatique, du fait qu’il y a des clients qui rentrent tard le soir et qui ont besoin de consommer, qu’il y a beaucoup de touristes qui ont besoin de consommer le soir ou le dimanche. Faisons en sorte que, dans une ville comme Paris, comme dans les autres villes touristiques de notre pays, puisqu’il y en a d’autres, on puisse répondre à ce besoin et créer de la richesse.
Terminons sur un chiffre. Sur le seul quartier des grands magasins, la fermeture de ceux-ci représente 3 000 emplois en moins. Et la fermeture des magasins sur les Champs-Élysées le dimanche ce sont plusieurs milliers d’emplois en moins. Quand vous fermez le soir, vous détruisez de l’emploi. Ce n’est pas compliqué ! On pourrait au moins être d’accord sur ces chiffres-là et arrêter de se chamailler et de rejeter des textes de bon sens. J’en appelle à votre bon sens, et songez à la souffrance de gens qui cherchent du boulot et qui n’arrivent pas à en trouver parce que, au lieu d’ouvrir notre économie, on n’arrête pas de la rigidifier. Aujourd’hui, vous êtes devenus le parti de la conservation. Je suis désolé mais il faut qu’on arrive à ouvrir un peu notre pays.