Je serai bref, monsieur le président. J’entends simplement répondre à la caricature dressée par notre collègue Christophe Sirugue. Comme Luc Chatel vient de le dire, pour ne pas voir l’évolution actuelle en matière de commerce sur internet, il faut vraiment se plonger la tête dans le sable ! Nous ne pouvons pas interdire le commerce par internet, mais nous pouvons donner un peu de souplesse au travail de nuit, sur la base du volontariat. Il ne faut pas se cramponner au code du travail comme vous le faites ! Cette démarche me semble plutôt intelligente, plutôt de bon sens. Sinon, encore une fois, nos clients vont se diriger vers d’autres pays.
Ensuite, monsieur le ministre, sachez que ce n’est pas moi qui ai parlé d’un manque de subtilité : c’est venu des bancs de la gauche. Vous devriez faire plus attention aux échanges avant de me renvoyer je ne sais quelle réponse à la figure ! Je confirme qu’à cause de vous, malheureusement, nous sommes dans un régime d’administration centralisée du travail et de l’économie, dans lequel l’aide publique vaut mieux que l’initiative privée. Ce modèle va dans le sens contraire de l’Histoire. Je ne dis pas qu’il faut totalement déréguler : d’ailleurs, le texte présenté aujourd’hui par Luc Chatel parle-t-il de dérégulation ? Absolument pas ! Il parle de souplesse dans la négociation et de volontariat. L’article 4 permettrait même d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés, car il prévoit un complément de rémunération de 30 % pour le travail de nuit. Ce n’est pas du tout de la dérégulation ! Notre attitude ne ressemble pas à la caricature que vous en faites ; elle n’est que pragmatisme et bon sens. Essayez simplement de comprendre cela.
Vous pouvez ne pas être d’accord avec l’évolution que nous proposons, mais vous souhaitez comme nous permettre le rebond nécessaire à notre pays : c’est le sens de votre « choc de compétitivité » et de votre « choc de simplification ». Dans ce cas, allez-y : acceptez cette proposition de loi, car elle a du sens !